Pratiques funéraires à Buchères, entre 5000 et 3000 ans avant notre ère
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Pratiques funéraires à Buchères, entre 5000 et 3000 ans avant notre ère
http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/Les-derniers-communiques/Communiques-regionaux/p-15457-Pratiques-funeraires-a-Bucheres-entre-5000-et-3000-ans-avant-notre-ere.htm
Pratiques funéraires à Buchères, entre 5000 et 3000 ans avant notre ère
Publié le 17 décembre 2012 · Mis à jour le 7 janvier 2013
code opération : BB 07 0340 01
Dans le cadre du développement du Parc logistique de l’Aube par le Conseil général, une équipe d’archéologues de l’Inrap mène une fouille sur 1,2 hectare depuis fin septembre 2012. Des sépultures datant du Néolithique (5200 à 2800 avant notre ère) ont été découvertes, notamment une sépulture collective du Néolithique récent, d’environ 3500 avant notre ère. Elle relève d’une pratique funéraire très rarement mise au jour en Champagne-Ardenne qui peut aujourd’hui être étudiée avec les méthodes récentes de l’archéologie. Ces découvertes, liées aux vestiges des fouilles précédentes dans le parc logistique de l’Aube, durant lesquelles des habitats et un bûcher funéraire avaient notamment été mis au jour, font de Buchères un site majeur de l’occupation humaine régionale à la période néolithique.
Perles de colliers en coquillages retrouvées dans la tombe.
© Simon Loiseau, Inrap
Des sépultures du Néolithique ancien, environ 5000 ans avant notre ère
Plusieurs vestiges du Néolithique sont mis au jour sur le site, un bâtiment d’habitation et une douzaine de sépultures individuelles avec un monument réalisé en terre. Les individus, des adultes et un enfant, ont été inhumés et certains sont accompagnés d’objets comme par exemple des colliers en coquillages ou en dents de cochon, des pointes de flèches en silex, etc.
Une importante sépulture collective du Néolithique récent
Les archéologues ont retrouvé une imposante sépulture du Néolithique récent, datant approximativement de 3500 ans avant notre ère. De forme rectangulaire et sur 8,30 m de longueur et 3,20 m de large, cette fosse contient une vingtaine d’individus, empilés sur au moins trois niveaux. Des traces d’une structure couvrante construite sur poteaux et aux parois probablement réalisés en torchis, ont été mises au jour, un bâtiment en matériaux périssables couvrait donc la sépulture.
Des alignements de pierres retrouvés dans un angle correspondent probablement à l’entrée. Une zone restreinte recouverte de cailloux permettait de circuler à l’époque dans la sépulture. En effet, ces défunts ont été inhumés au fil du temps dans la fosse et appartiennent très probablement à une même communauté. Ils sont placés en position fléchie, la plupart ont encore leurs os en connexion mais certains squelettes sont incomplets. La surface contenant l’ensemble des ossements se limite à deux mètres sur trois, au centre de la fosse. L’inhumation des individus dans une même grande fosse, empilés les uns sur les autres au fil du temps, fait partie des pratiques funéraires de l’époque. Afin d’optimiser la place et pour des raisons rituelles, il était courant de déplacer les os des squelettes décomposés en les regroupant. Lorsque la fosse était considérée comme suffisamment remplie, une des pratiques consistait à mettre le feu à la structure, ce qui est le cas de cette sépulture collective. L’action du feu sur cette sépulture s’est matérialisée au sol par une importante tâche rougeâtre de 20 m2 correspondant aux sédiments brûlés. Le feu qui a détruit le bâti met un terme à l’utilisation de cette sépulture collective.
Aménagement et financement
Conseil général de l’AubeContrôle scientifique
Service régional de l’archéologie (Drac Champagne-Ardenne)Recherche archéologique
InrapResponsable scientifique
Cécile Paresys, Inrap
Pratiques funéraires à Buchères, entre 5000 et 3000 ans avant notre ère
Publié le 17 décembre 2012 · Mis à jour le 7 janvier 2013
code opération : BB 07 0340 01
Dans le cadre du développement du Parc logistique de l’Aube par le Conseil général, une équipe d’archéologues de l’Inrap mène une fouille sur 1,2 hectare depuis fin septembre 2012. Des sépultures datant du Néolithique (5200 à 2800 avant notre ère) ont été découvertes, notamment une sépulture collective du Néolithique récent, d’environ 3500 avant notre ère. Elle relève d’une pratique funéraire très rarement mise au jour en Champagne-Ardenne qui peut aujourd’hui être étudiée avec les méthodes récentes de l’archéologie. Ces découvertes, liées aux vestiges des fouilles précédentes dans le parc logistique de l’Aube, durant lesquelles des habitats et un bûcher funéraire avaient notamment été mis au jour, font de Buchères un site majeur de l’occupation humaine régionale à la période néolithique.
Perles de colliers en coquillages retrouvées dans la tombe.
© Simon Loiseau, Inrap
Des sépultures du Néolithique ancien, environ 5000 ans avant notre ère
Plusieurs vestiges du Néolithique sont mis au jour sur le site, un bâtiment d’habitation et une douzaine de sépultures individuelles avec un monument réalisé en terre. Les individus, des adultes et un enfant, ont été inhumés et certains sont accompagnés d’objets comme par exemple des colliers en coquillages ou en dents de cochon, des pointes de flèches en silex, etc.
Une importante sépulture collective du Néolithique récent
Les archéologues ont retrouvé une imposante sépulture du Néolithique récent, datant approximativement de 3500 ans avant notre ère. De forme rectangulaire et sur 8,30 m de longueur et 3,20 m de large, cette fosse contient une vingtaine d’individus, empilés sur au moins trois niveaux. Des traces d’une structure couvrante construite sur poteaux et aux parois probablement réalisés en torchis, ont été mises au jour, un bâtiment en matériaux périssables couvrait donc la sépulture.
Des alignements de pierres retrouvés dans un angle correspondent probablement à l’entrée. Une zone restreinte recouverte de cailloux permettait de circuler à l’époque dans la sépulture. En effet, ces défunts ont été inhumés au fil du temps dans la fosse et appartiennent très probablement à une même communauté. Ils sont placés en position fléchie, la plupart ont encore leurs os en connexion mais certains squelettes sont incomplets. La surface contenant l’ensemble des ossements se limite à deux mètres sur trois, au centre de la fosse. L’inhumation des individus dans une même grande fosse, empilés les uns sur les autres au fil du temps, fait partie des pratiques funéraires de l’époque. Afin d’optimiser la place et pour des raisons rituelles, il était courant de déplacer les os des squelettes décomposés en les regroupant. Lorsque la fosse était considérée comme suffisamment remplie, une des pratiques consistait à mettre le feu à la structure, ce qui est le cas de cette sépulture collective. L’action du feu sur cette sépulture s’est matérialisée au sol par une importante tâche rougeâtre de 20 m2 correspondant aux sédiments brûlés. Le feu qui a détruit le bâti met un terme à l’utilisation de cette sépulture collective.
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