Les enseignements de la malacologie : les mollusques fossiles d’Achenheim (Bas-Rhin)

Les mollusques continentaux sont parfois abondants dans les dépôts de loess quaternaires. Ils constituent d’excellents indicateurs climatiques. Ainsi, certaines associations malacologiques peuvent nous renseigner sur la température, l’humidité, la nature du couvert végétal au moment des dépôts (forêt, steppe,…). Ces vestiges, souvent minuscules mais très précieux pour la reconstitution des environnements anciens, permettent en particulier de mieux appréhender dans quelles conditions ont vécu les hommes de la préhistoire…
Ci-dessous, quelques photos de mollusques du Pléistocène supérieur des loess de la carrière Hurst à Achenheim (collection personnelle). Barre d’échelle = 1 cm.
Il s’agit ici d’espèces plutôt caractéristiques d’un climat tempéré.
De haut en bas : Succinea oblonga (Draparnaud, 1801), Pupilla muscorum (Linné, 1758), Euomphalia strigella (Draparnaud, 1801), Trichia (Helix) hispida (Linné, 1758).









(Coll. et clichés : Frédéric Veançon).

Article en ligne :
- « Analyse multivariée des associations malacologiques d'Achenheim. Implications climatiques et environnementales » :  
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1985_num_22_1_1523

collecte pas facile à réaliser en terrains cultivés, en tenant compte que nous faisons pratiquement tous de la collecte de surface. Seule une concentration exceptionnelle pourrait attirer l'attention

lors des fouilles, ok, mais bon en surface, difficile de faire la différence entre la coquille qui a perdu son escargot récemment et une plus ancienne

Pour la Lorraine, on n'a pas beaucoup de données concernant la malacologie. J'ai trouvé un jour, lors de travaux à Bralleville (54), un travertin avec de petites coquilles de limnées, mais la situation du gisement dans un talweg humide prône pour une datation relativement récente, peut-être un ancien étang (pas de "source pétrifiante" connue dans le coin en tout cas).